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Parlement de la CEDEAO : un nouvel élan sous le leadership de Hadja Mémounatou Ibrahima

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Le Parlement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) amorce une nouvelle ère de dynamisme et d’intégration régionale grâce à la vision affirmée de sa présidente, Mémounatou Ibrahima. Première femme à occuper cette haute fonction, la députée togolaise apporte un nouveau souffle à l’institution sous-régionale.

 

Élue en mars 2024 à la tête de l’organe représentatif de la CEDEAO en tant que première figure féminine à ce pote depuis la première législature en 2000, Hadja Mémounatou Ibrahima s’est rapidement distinguée par son engagement en faveur de la paix, de la démocratie participative et de l’inclusion. Dès sa prise de fonction, elle a annoncé une série de réformes destinées à renforcer le rôle du Parlement dans les processus décisionnels communautaires, souvent dominés jusqu’ici par les Chefs d’État et les ministres sectoriels.

 

Sous son impulsion, des dossiers stratégiques ont été remis au centre des priorités parlementaires : la lutte contre le terrorisme dans le Sahel, la libre circulation effective des personnes et des biens, la promotion des droits des femmes et des jeunes, ainsi que l’accélération de l’harmonisation des politiques économiques entre les États membres.

 

« Le Parlement de la CEDEAO doit devenir la voix des peuples ouest-africains, pas seulement une chambre d’observation », a-t-elle déclaré lors de la première session ordinaire de 2025 tenue à Abuja. Elle y a également plaidé pour un renforcement des capacités des députés et une coopération plus étroite avec les Parlements nationaux.

 

Son leadership inclusif et sa capacité à créer le consensus ont été salués par de nombreux observateurs et partenaires régionaux. Pour plusieurs analystes, ce nouveau cap pourrait redorer l’image d’une institution longtemps perçue comme secondaire dans l’architecture communautaire.

 

La première session ordinaire 2025 conduite avec élégance et rigueur

 

 

À l’heure où la CEDEAO fait face à des défis sans précédent — de la stabilité politique à l’intégration économique —, la présidence de Mémounatou Ibrahima apparaît comme une opportunité historique pour réinventer le rôle du Parlement dans la construction d’une Afrique de l’Ouest plus solidaire et plus résiliente.

 

A l’ouverture de la première session ordinaire 2025 du parlement le 20 mai à Abuja, dans un contexte marqué par le divorce du Mali, du Burkina Faso et du Niger, Hadja Mémounatou Ibrahima a réaffirmé son optimiste ferme vis-à-vis du choix communautaire : "L’intégration n’est pas un destin inéluctable, mais un choix quotidien que nous devons sans cesse cultiver et réinventer.", a-t-elle indiqué.

 

Malgré les soubresauts qui jalonnent ses 25 ans d’existence, le Parlement "continue d’étendre son influence sur la scène politique ouest-africaine, notamment en ce qui concerne la coopération parlementaire, la gestion des crises politiques et la promotion de l'intégration ouest-africaine", a déclaré Hadja Mémounatou Ibrahima avant d’inviter ses collègues parlementaires à nourrir encore plus d’engagement dans le rapprochement des peuples. 

 

Les travaux se déroulent en plénières et en commissions pour la cinquantaine de parlementaires présents à cette session, dans la sérénité, la rigueur et même parfois la convivialité, loin des scènes de déchirure survenues à l’entame de la sixième législature. 

 

Ainsi, s’est progressivement mise en place, la volonté de la présidente de mettre en place au sein du Parlement communautaire un code de déontologie et de bonne conduite qui devrait booster le travail des députés et renforcer la crédibilité d’un Parlement fort dans son rôle consultatif d’aide à la décision de la Commission, du Conseil des ministres et de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO.