Dans une décision saluée par plusieurs acteurs politiques et membres de la société civile, le gouvernement togolais vient d’annoncer une réduction significative du montant du cautionnement exigé pour les élections municipales de juillet 2025. Les candidats ne débourseront plus que 25.000 FCFA au lieu des 50.000 FCFA initialement requis. Mieux encore, les femmes bénéficieront d’une réduction supplémentaire de 50 %, ramenant leur caution à seulement 12.500 FCFA.
Ce changement intervient à la suite d’un décret signé par le Président Faure Gnassingbé, concrétisant une des recommandations formulées dans un rapport du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie coutumière. Il répond aussi aux revendications exprimées lors des récentes assises du Cadre permanent de dialogue et de concertation (CPC), où les partis politiques et les organisations citoyennes ont insisté sur la nécessité de démocratiser davantage l’accès à la compétition électorale.
Un pas décisif vers une démocratie plus participative
Cette réduction du cautionnement est perçue comme une avancée majeure pour la démocratie locale au Togo. En effet, le coût de la candidature a longtemps été pointé du doigt comme un frein à l’engagement politique, notamment pour les femmes, les jeunes et les citoyens issus de milieux modestes. En allégeant cette charge financière, les autorités cherchent à ouvrir le jeu électoral à une diversité plus large de profils.
Pour les observateurs, cette mesure est bien plus qu’un simple ajustement budgétaire : elle incarne une volonté politique de promouvoir l’inclusion, l’égalité des chances et l’essor de nouvelles générations de leaders. Dans un pays où la représentation féminine demeure encore marginale dans plusieurs sphères de décision, cette disposition spécifique à l’endroit des femmes apparaît comme un levier stratégique pour renforcer leur présence sur la scène municipale.
Des attentes fortes à deux mois du scrutin
À moins de deux mois du scrutin, cette décision vient dynamiser le processus électoral. Elle pourrait notamment stimuler une hausse des candidatures, notamment chez les jeunes leaders communautaires et les femmes engagées dans les organisations locales. Des voix s’élèvent cependant pour appeler à des mesures d’accompagnement supplémentaires, telles que la formation des candidats et le soutien logistique aux campagnes dans les zones rurales.
Si l’impact réel de cette mesure ne sera mesurable qu’au moment du dépôt des candidatures, le signal envoyé est fort : le Togo affirme sa volonté de construire une démocratie plus ouverte, plus représentative et plus équitable.