À l’heure où la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) célèbre son 50e anniversaire, le Parlement communautaire s’impose plus que jamais comme une pierre angulaire du projet d’intégration régionale. Cinquante années d'engagement au service des peuples ouest-africains, marquées par des avancées significatives, des défis géopolitiques, mais aussi une résilience institutionnelle impressionnante.
Parmi les événements majeurs de ce jubilé d’or figure la montée en puissance de la dernière législature du Parlement de la CEDEAO, incarnée par un leadership historique : celui de Mémounatou Ibrahima, élue en 2024 comme première femme présidente du Parlement communautaire.
Une présidence placée sous le signe de la réforme et de l’inclusion
Sous sa houlette, le Parlement s’est lancé dans une dynamique de modernisation, de transparence et de rapprochement avec les citoyens, dans un contexte politique marqué par les tensions démocratiques dans certains États membres et les défis sécuritaires au Sahel.
« Nous avons la responsabilité historique de redonner confiance aux peuples dans le rêve communautaire, » déclarait Mémounatou Ibrahima lors de son discours inaugural à Abuja.
Depuis sa prise de fonction, la présidente a renforcé le rôle consultatif du Parlement sur les grandes orientations politiques de la CEDEAO, plaidé pour une meilleure représentation des jeunes et des femmes, et œuvré pour la relance du processus d’harmonisation législative entre les États membres.
L’un des faits marquants de cette mandature est sans doute le renforcement de la diplomatie parlementaire. La présidente Mémounatou a multiplié les missions de médiation, notamment entre les États membres confrontés à des transitions politiques complexes. Le Parlement s’est ainsi affirmé comme un acteur incontournable de la préservation de la paix et de la stabilité régionale.
50 ans d'intégration : un cap symbolique
Depuis sa création en 1975, la CEDEAO a su jeter les bases d’un espace régional fondé sur la libre circulation des personnes, des biens et des services, mais aussi sur la solidarité politique et économique. Le Parlement, bien qu’organe consultatif, a été un relais essentiel de cette ambition, en promouvant les valeurs démocratiques et les droits humains.
Au fil des décennies, le Parlement de la CEDEAO a contribué à renforcer la coopération entre les États membres, notamment en matière de sécurité, de développement économique et de promotion des droits de l’homme. Cependant, des défis persistent, tels que la lutte contre le terrorisme, les crises humanitaires et les transitions politiques difficiles dans certains pays membres.
Aujourd’hui, sous la présidence de Mémounatou Ibrahima, une nouvelle ère semble s’ouvrir. Une ère où le Parlement entend peser davantage dans les décisions stratégiques de la Communauté, avec comme boussole l’intégration effective, au service des citoyens.
Un avenir à construire ensemble
Alors que les défis ne manquent pas – du changement climatique à la menace terroriste, en passant par les risques de fragmentation régionale – le Parlement se positionne comme une plateforme de dialogue et de vision commune. Et à sa tête, une femme déterminée, qui incarne les espoirs de toute une génération pour une CEDEAO plus proche des peuples.
Le Parlement s'efforce en fin de compte de relever les défis actuels et futurs de la région. Cela inclut la promotion de la démocratie, le renforcement de la sécurité et la stimulation du développement économique, tout en assurant une représentation équitable et efficace des peuples de la sous-région