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Togo – Nathaniel Olympio charge l’opposition : « Le problème, c’est le mauvais leadership »

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La scène politique togolaise a été secouée ce week-end par une sortie remarquée de Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais, à la suite du congrès de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) tenu à Lomé.

 

Lors de ce rassemblement, Jean-Pierre Fabre, président de l’ANC et ancien chef de file de l’opposition, a livré un discours dans lequel il affirmait : « Chers camarades, le système RPT/UNIR prospère sur nos querelles. » Une analyse que Nathaniel Olympio a contestée frontalement via un message publié sur sa page Facebook.

 

« Seulement sur les querelles ? Je pense plutôt que c’est essentiellement sur le mauvais leadership de l’opposition », a déclaré l’opposant, critiquant sans détour la direction que prend la lutte pour l’alternance politique au Togo.

 

Pour M. Olympio, les déboires de l’opposition ne se résument pas à des rivalités internes, mais trouvent surtout leur origine dans « l’incohérence des choix » et « la poursuite d’intérêts partisans au détriment de l’intérêt général », reprochant à Jean-Pierre Fabre de n’avoir pas su incarner une ligne claire ni un projet d’unité durable.

 

Ce coup de semonce reflète le climat tendu et fragmenté qui règne au sein de l’opposition togolaise. Alors que le régime RPT/UNIR continue de dominer la scène politique depuis des décennies, les tentatives de regroupement et de stratégie commune peinent à se concrétiser. Les accusations de division, de duplicité ou de calculs personnels deviennent récurrentes entre les différentes figures de l’opposition.

 

Pour de nombreux observateurs, cette sortie de Nathaniel Olympio pourrait relancer le débat sur la nécessité d’un profond renouvellement des visages et des pratiques dans l’opposition togolaise. Certains y voient même une tentative de repositionnement stratégique de l’acteur politique, qui souhaite incarner une nouvelle génération plus crédible, plus cohérente et plus connectée aux attentes des citoyens.

 

Alors que les prochaines échéances électorales notamment les municipales sont prévues pour le 10 juillet, l’appel à une remise en question du leadership au sein de l’opposition risque d’alimenter les discussions dans les semaines à venir.