Le Cadre Permanent de Concertation (CPC) a tenu lundi sa 19e réunion de la deuxième session de l’année, sous la présidence de Me Mohamed Tchassona-Traoré. Cette séance de travail, à laquelle a pris part le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie coutumière, le Colonel Hodabalo Awaté, a permis d’aborder plusieurs questions clés liées aux prochaines élections municipales. D’ores et déjà les lignes commencent à bouger avec un communiqué qui donne des directives aux 117 maires.
Créé pour instaurer un dialogue constant entre les acteurs politiques dans un esprit de consolidation des institutions républicaines et de promotion des principes démocratiques, le CPC s’est penché sur les préoccupations majeures entourant l’organisation des futures consultations électorales locales.
Réduction de la caution et financement électoral au cœur des échanges
L’une des principales propositions discutées concerne la baisse du montant de la caution exigée aux candidats aux élections municipales. Le CPC envisage ainsi une réduction de 50 000 FCFA à 20 000 ou 25 000 FCFA, avec un montant encore divisé par deux pour les femmes, dans une volonté affichée de favoriser leur participation.
L’autre point saillant abordé concerne le financement des partis politiques. Pour Me Mohamed Tchassona-Traoré, l’enveloppe de 500 millions de FCFA prévue par l’État est jugée insuffisante. Le président du CPC appelle à une réévaluation de ce budget, en raison du nombre élevé de communes (117) et du volume de candidatures attendues.
« Les élections demandent de grands moyens. Un appui conséquent est nécessaire pour permettre aux partis d’être véritablement compétitifs », a-t-il souligné.
Accès aux documents administratifs : des obstacles à lever
La délivrance des certificats de résidence s’est également invitée aux débats. Plusieurs candidats rencontrent des difficultés à obtenir ce document essentiel, certains maires exigeant des montants jugés excessifs.
« Il y a une mauvaise interprétation des textes par certains élus locaux. Ils estiment à tort que le certificat doit être délivré uniquement dans la commune où le candidat souhaite se présenter, alors que la loi mentionne simplement le lieu de résidence », a déploré le président du CPC.
Face à cette situation, le ministre Hodabalo Awaté s’est engagé à adresser une note explicative aux maires afin d’harmoniser la pratique et plafonner les frais de délivrance de ces documents, dans le respect des textes en vigueur.
Le colonel Awate joint l’acte à la parole
Conformément aux discussions, le ministre Hodabalo Awate a dans la foulé rappelé aux élus locaux que les attestations de résidence dans le cadre des élections municipales sont délivrées par le maire du lieu de résidence du demandeur.
« Je vous demande de vous conformer aux dispositions de l’ordonnance susvisée en délivrant aux candidats désireux de participer aux élections municipales du 10 juillet 2025, leurs attestations de résidence dont les prix ne doit excéder cinq mille (5.000) francs CFA dans vos communes respectives », a notifié le colonel Hodabalo Awate aux 117 maires du Togo.
Il précise que le ou les adjoint (s) au maire et le secrétaire général de commune peuvent également signer ces attestions en qualité de délégataires.