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RDC : L’ONU exige le retrait des forces rwandaises et la fin du soutien au M23

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Face à l’intensification des combats dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a fermement appelé, dimanche 26 janvier 2025, les forces rwandaises à se retirer du territoire congolais. Cette déclaration marque la condamnation la plus explicite de Kigali par l’ONU depuis le début de cette crise.

La communauté internationale braque les projecteurs sur la République démocratique du Congo alors que les violences s’intensifient. Dans un communiqué clair et ferme, le chef de l’ONU a exhorté Kigali à cesser son soutien au M23 et à respecter les principes du droit humanitaire international. Cette sortie intervient après la mort de trois Casques bleus au cours des dernières 48 heures.

Depuis plusieurs mois, l’est de la RDC est le théâtre de violents affrontements entre l’armée congolaise et le groupe armé M23, soutenu par les forces rwandaises selon des rapports d’experts de l’ONU. Alors que les combats se rapprochent dangereusement de la ville de Goma, Antonio Guterres a exprimé sa « profonde préoccupation » face à l’escalade de la violence.

 

« Les Forces rwandaises de défense doivent cesser de soutenir le M23 et se retirer du territoire de la RDC », a déclaré le secrétaire général. Il a également rappelé que les attaques visant le personnel onusien pourraient être qualifiées de crimes de guerre.

Les réactions ne se sont pas fait attendre. Kinshasa a rappelé ses diplomates basés à Kigali, marquant une rupture diplomatique profonde. De son côté, Kigali accuse la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) de partialité, aggravant ainsi les tensions régionales.

L’Union africaine a également appelé à une cessation immédiate des hostilités, tandis que la Monusco a entamé l’évacuation de son personnel civil non essentiel face à la détérioration de la situation sécuritaire. Les récents affrontements ont coûté la vie à trois soldats sud-africains, ajoutant au bilan humain déjà alarmant.

Alors que les appels à la paix se multiplient, la RDC reste engluée dans un cycle de violences alimenté par des ambitions régionales et des rivalités géopolitiques. Si les forces internationales ne parviennent pas à apaiser les tensions, l’avenir de la région risque de sombrer encore davantage dans le chaos.

 

AM