Le Groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire a dénoncé le 10 février 2025, la détention "arbitraire" de l'ex-président nigérien Mohamed Bazoum et de son épouse Hadiza, renversés par un coup d'État en juillet 2023. L'ONU a exigé leur libération immédiate et la mise en place de réparations pour le couple.
Depuis leur arrestation, Mohamed Bazoum et son épouse sont privés de tout contact avec le monde extérieur, y compris leur famille et leurs avocats. Seul un médecin est autorisé à leur rendre visite pour leur apporter de la nourriture et des médicaments. Le régime militaire en place les accuse de comploter contre l'État en collaboration avec des puissances étrangères, sans fournir d'explications justifiant la durée de leur détention ni l'absence de procès devant les juridictions compétentes.
En décembre 2023, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) avait ordonné la libération de M. Bazoum, une décision restée sans effet. Depuis, le Niger s'est retiré de la Cedeao, compliquant davantage l'application des décisions de la juridiction régionale.
L'ONU insiste sur la nécessité d'une action internationale pour garantir le respect des droits de Mohamed Bazoum et de son épouse. Il reste à voir si cette nouvelle condamnation des Nations unies suffira à infléchir la position des autorités nigériennes.
M.A