Le secrétaire général de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan) a prononcé un discours guerrier qu'il a prononcé, jeudi, depuis Bruxelles. Mark Rutte, a averti les pays européens de la "menace" russe estimant qu'elle avançait “à grande vitesse”. Il les a appelé à dépenser davantage pour leur sécurité.
"Nous ne sommes pas prêts à ce qui nous attend dans quatre ou cinq ans (...). Il est temps de passer à un état d'esprit de temps de guerre et de donner un coup d'accélérateur à notre production et à nos dépenses de défense", a-t-il déclaré.
"Si les alliés de l'Otan ne dépensent pas davantage aujourd'hui pour empêcher la guerre, nous paierons un prix bien plus élevé plus tard pour la combattre. Pas des milliards, mais des milliers de milliards d'euros", a-t-il martelé.
En rappelant aux 23 des 32 membres de l'Otan qui ne consacrent actuellement que 2% de leur PIB à la défense, Mark Rutte a précisé que “pendant la guerre froide, les Européens consacraient bien plus de 3% de leur PIB à la défense”. Aujourd'hui, ”nous aurons besoin de bien plus que 2%", a-t-il indiqué avec un ton malheureux.
"Si nous y mettons toute notre volonté politique, nous pourrons tout accomplir, l’Europe et l’Amérique du Nord ensemble. Nos adversaires doivent se rappeler qu’il n’y a pas de plus grande puissance que celle des démocraties qui s’unissent. Lorsque nous sommes attaqués, notre réponse est féroce", a-t-il recommandé.
"La Russie, la Chine, mais aussi la Corée du Nord et l’Iran s’emploient à affaiblir l’Amérique du Nord et l’Europe. À rogner sur notre liberté. Ils veulent remodeler l’ordre mondial. Non, nous ne sommes pas en guerre. Mais nous ne sommes certainement pas non plus en paix.", a-t-il poursuivi.
L'agence d'informations Anadolu rapporte que cette sortie du secrétaire générale de l'Otan, intervient à peine quelques jours après la déclaration du président américain nouvellement élu, Donald Trump, qui menaçait de quitter l'Otan si les pays européens ne payaient pas davantage pour que les Etats-Unis les défendent.
Trump a critiqué le protectionnisme économique de l'Europe et sa dépendance des Etats-Unis en matière de sécurité, rapporte la même source.
"J’ai dit à ces pays : [Je ne vous protègerai pas à moins que vous payiez] et ils ont commencé à payer. Et ça a donné 600 milliards de dollars", a-t-il déclaré dans une récente interview télévisée.
Les pays européens considèrent que la sécurité de l'Ukraine relève de leur propre sécurité, indique le média turc.
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