Don de 300.000 francs CFA, de riz, sucre et nattes de la France aux anciens combattants tchadiens : "une moquerie", selon un panafricaniste
L’ambassade de France au Tchad a fait un don à Moundou, d’une valeur de 300 000 FCFA destiné aux anciens combattants. Cette nouvelle a déclenché une vive indignation au sein de l’opinion publique tchadienne. Mamadou Doudet, coordinateur tchadien du mouvement Les Patriotes, s'est prononcé dans une interview à Sputnik à propos de cette “triste” nouvelle.
Paris ne traite pas les anciens combattants africains comme les anciens combattants français, ainsi que le prouve la "somme minime" allouée aux vétérans tchadiens ayant participé à la Seconde Guerre mondiale, a déclaré à Sputnik Afrique Mamadou Doudet, coordinateur tchadien du mouvement Les Patriotes.
Les 300.000 francs CFA de riz, sucre et nattes offerts par l'ambassade de France aux anciens combattants tchadiens représentent "une somme audite", même pas équivalente au Revenu de solidarité active (RSA) en France, a déclaré à Sputnik Afrique Mamadou Doudet, coordinateur tchadien du mouvement Les Patriotes. « Cette somme maudite, qui chez eux n’atteint même pas le RSA, est un manque de respect habituel. Ces hommes, grâce auxquels la France est aujourd’hui une nation, sont négligés et humiliés », a-t-il martelé.
"Lorsqu'on donne comme ça 300.000 francs CFA, est-ce qu'on doit le médiatiser comme si on avait donné quelque chose de très important ? Ça fait mal. À nous leurs petits-enfants, ça nous fait mal", explique-t-il.
Le militant panafricaniste déplore la différence de traitement entre les anciens combattants français et africains, soulignant que le Président français n'a pas mentionné les soldats tchadiens lors du 80e anniversaire de la libération de Strasbourg du 23 novembre dernier.
"On dit qu'ils sont morts pour la France, mais Macron durant son discours n'a même pas prononcé un mot pour les soldats tchadiens. Est-ce qu'on n'appelle pas ça du mépris? C'est un oubli, c’est une ingratitude", s’indigne-t-il.
« La France n’a jamais respecté quelqu’un par humanisme, il faut toujours l’y contraindre. La seule solution, c’est la rupture avec ces rapaces prédateurs. »
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