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Bénin : Christelle Houndonougbo, victime de son soutien à Olivier Boko

Le président du parti Union Progressiste Le Renouveau (UPR), Joseph Djogbénou, a pris une décision politique le 28 octobre 2024, en révoquant Christelle Houndonougbo de son poste de Directrice de l’administration du parti. Cette sanction est motivée par une « faute grave » commise par la concernée. Mais à y voir de près, cette décision vise à punir un soutien affiché de Olivier Boko tombé en disgrâce auprès de son ami président Patrice Talon.

 

La raison officielle de la révocation Christhelle Houndonougbo

Dans un communiqué, il est précisé que Houndonougbo, également connue sous le nom de Christhelle Houndonougbo épouse Alioza, a été déchue de ses fonctions en raison d’un acte unilatéral. En effet, elle aurait engagé, poursuivi et conclu un contrat, qualifié de « mémorandum d’accord », le 8 octobre 2024, sans avoir reçu de pouvoir spécial ni informé le président du parti. Le communiqué évoque également les raisons présumées de cette révocation, soulignant que son acte engageait le parti envers un cabinet, ce qui a été considéré comme une violation des procédures établies.

 

Christelle Houndonougbo, qui est également membre fondatrice du parti, a été nommée à ce poste lors de la création de l’UPR en 2019. Avant cela, elle a occupé des postes clés, notamment celui de Directrice du Centre des œuvres universitaires et sociales d’Abomey-Calavi et de conseillère technique au ministère des Sports, a rappelé le quotidien béninois la nouvelle tribune.

 

Christelle Houndonougbo, victime de son soutien à Olivier Boko

Cette révocation, malgré qu'elle soit officiellement justifiée, cacherait d'autres réalités politiques. En effet, contrairement à d'autres soutiens du président Patrice Talon qui, sans attendre une décision définitive de la justice, ont commencé par ouvertement accuser Olivier Boko d'être le cerveau de la “tentative de coup d'Etat” agitée par le régime et la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET), dame Houndonougbo a respecté le principe de la présomption d'innocence requis dans ces cas.

 

Par ailleurs, elle a souhaité, le 02 octobre dernier sur Facebook, “joyeux anniversaire” à Olivier Boko qui devrait célébré ses 60 ans ce jour-là.

“Un frère reste un frère en toutes circonstances. encore plus en période de grandes épreuves. Où que tu sois Fofo (grand frère), je te dis joyeux anniversaire ! Tu aurais reçu en d'autres circonstances, autre message que moi”, avait-elle écrit sur le réseau social Facebook. Il semble alors que c'est surtout ce soutien humain à Olivier Boko qui lui coute aussi la disgrâce au sein de ce parti proche du pouvoir.

Pour ceux qui savent comment le régime de Patrice Talon fonctionne en terme de représailles politiques ou judiciaires, tout potentiel soutien direct ou indirect de Olivier Boko pourrait être victime de mesures “disciplinaires” et coercitives.

 

Il faut noter aussi que les béninois et certains politiciens continuent de rester indifférents face à cette actualité de tentative de coup d'Etat. Pour eux, c'est une “machination politique” du pouvoir Talon pour à nouveau éliminer de potentiels adversaires politiques redoutables en vue de l'élection présidentielle de 2026.

 

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WTH