Le Burkina Faso va reprendre ses mines d'OR et les exploiter
Le week-end dernier, le Président Ibrahim Traoré a une fois encore affirmé que le Burkina Faso a la capacité d’exploiter directement ses réserves d’or. Répondant aux questions des citoyens lors d’une émission à la radio nationale, le capitaine Ibrahim Traoré a dénoncé la domination des multinationales étrangères dans le secteur aurifère local. Il dit que le pays va reprendre certaines mines stratégiques contrôlées par ces entreprises étrangères.
« Toutes les mines d’or sont inscrites actuellement dans notre agenda […]. Je ne comprends pas pourquoi on sait exploiter l’or et qu’on doit donc laisser des multinationales venir exploiter notre or. On va le faire nous-mêmes », a déclaré le président Ibrahim Traoré.
Depuis son arrivée à la tête du pays en 2022, le capitaine Ibrahim Traoré travaille à reprendre pour son pays une plus grande part des revenus générés par l’exploitation de l’OR et d'autres ressources minières. Sa sortie du président burkinabé est donc à inscrire dans ce contexte, notamment après un récent accord tripartite avec Endeavour Mining et Lilium Mining, groupe appartenant à l’homme d’affaires d’origine burkinabé Simon Tiemtoré, rapporté par Ecofin.
Selon cet accord, l’État a acquis les mines d’or Boungou et Wahgnion, vendues à Lilium Mining par Endeavour et au cœur d’un litige judiciaire entre les deux groupes. C’est la Société de participation minière du Burkina (SOPAMIB) qui en a pris le contrôle et elle devrait bénéficier prochainement de nouvelles mines d’or industrielles. L’autre société au cœur du dispositif en matière d’exploitation de l’or est l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire (APEC), qui a déjà commencé à exploiter le métal jaune dans la région du Sud-Ouest.
Le Burkina Faso pourra enfin à travers la reprise de ses mines assurer plus de justice sociale au profit des burkinabè. Le pays pourra ainsi créer de nouveaux services publics de base. Le Burkina Faso tout comme les autres pays subsahariens ne sont pas pauvres. Ils ont été appauvris par ces multinationales en complicité avec les élites dirigeantes.
WTH