Au Nigeria, un camion-citerne transportant 60 000 litres d’essence a explosé samedi 18 janvier, causant la mort de 98 personnes et blessant 69 autres, selon un dernier bilan. La catastrophe, survenue au carrefour de Dikko, met en lumière les dangers des récupérations de carburant en cas d'accident.
Le camion-citerne transportant une importante cargaison d’essence s’est renversé sur une route fréquentée reliant Abuja à Kaduna.
Peu après l’accident, une foule s’est rapidement rassemblée autour du camion pour tenter de récupérer le carburant qui s’écoulait sur la chaussée. Malheureusement, cette tentative s’est transformée en drame lorsqu’une étincelle, dont l’origine reste inconnue, a déclenché une explosion massive. Les flammes ont englouti plusieurs personnes, portant un coup terrible à cette communauté locale déjà vulnérable.
Abdullahi Baba-Arah, directeur de l’Agence des secours de l’État du Niger (NSEMA), a confirmé l’alourdissement du bilan à 98 morts le lundi 20 janvier, soulignant que le nombre de blessés s’élève désormais à 69. Des survivants, grièvement brûlés, luttent pour leur vie dans des hôpitaux sous-équipés, tandis que les autorités appellent à une meilleure régulation du transport de matières dangereuses sur les routes.
Ce genre de tragédies n’est pas une première au Nigeria, où les récupérations de carburant après des accidents impliquant des camions-citernes se soldent fréquemment par des explosions meurtrières. Malgré les campagnes de sensibilisation, de nombreux Nigérians continuent de braver le danger, motivés par la pauvreté et le besoin urgent de subvenir à leurs besoins.
Alors que le pays panse ses plaies, cette tragédie soulève des questions sur les conditions de transport de matières dangereuses et les comportements à risque lors des accidents. Une réflexion s’impose pour limiter l’impact de tels drames à l’avenir.
AM