Togo : Deux jours pour redorer les Aires Protégées et faire revenir des animaux dans les forêts
Le Togo célèbre les 26 et 27 novembre prochains, la Semaine nationale des Aires Protégées (SNAP). Cette initiative, la première du genre, vise à susciter l’adhésion des parties prenantes à la gestion durable de la diversité biologique en vue d'accroître leur contribution au développement socio-économique du pays.
L’annonce relative à la tenue de la SNAP a été faite vendredi au cours d’une conférence de presse tenue à Afito, une localité située à 8 km du canton de Gboto dans la préfecture de Yoto.
L’événement se tient à Agora Senghor à Lomé. Il enregistre la participation des partenaires techniques et financiers, des chercheurs, du personnel de l’administration publique, des élus locaux, de la chefferie traditionnelle, du secteur privé, des ONGs, des acteurs de la société civile, des organisations locales et des éleveurs d’animaux.
La Semaine est placée sous le thème « les communautés locales au cœur de la gestion durable des Aires Protégées du Togo ».
Ce thème, selon la directrice des ressources forestières, démontre l’engagement du gouvernement à la conservation de la diversité biologique et la protection de la nature.
On note que l'histoire de la gestion des Aires Protégées au Togo remonte à l’époque coloniale. Entre 1938 et 1958, le Togo avait créé 83 Aires Protégées d’une superficie totale de 793.000 ha, soit environ 14% du territoire national dans le souci de conserver sa biodiversité pour un développement durable. Ces Aires Protégées abritaient une faune riche et variée avec des espèces emblématiques.
Au stade actuel, la faune sauvage du Togo est riche et diversifiée, avec plus de 4175 espèces recensées. L’éléphant d’Afrique, le buffle, l’hippotrague et le bubale sont parmi les mammifères les plus emblématiques. On note également la présence des carnivores tels que le léopard, l’hyène et le lion. Les primates, comme le babouin et le patas, peuplent les zones forestières. Malheureusement, des espèces telles que le guépard, la girafe et le chimpanzé ont disparu du territoire togolais.
« La SNAP vise à illustrer les réussites et de rappeler l’importance de poursuivre nos efforts de préservation de nos Aires Protégées, patrimoine naturel exceptionnel indispensable à la vie », a indiqué Amah Atutonu-Kueviakoe qui précise que les Aires Protégées comprennent les parcs nationaux, les réserves de faune et les forêts classées.
Les débats vont porter sur l’état de la diversité floristique et faunique dans les Aires Protégées du Togo, la valeur écologique, sociale et économique des Aires Protégées, la contribution de la foresterie communautaire et communale à la conservation des ressources forestières.
KK