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Saigné économiquement, Air France voudrait revenir à Bamako, Niamey et Ouagadougou

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Après avoir suspendu ses vols vers les pays de l'AES, le transporteur aérien Air France dit avoir l'intention de les reprendre, a indiqué la directrice générale d'Air France au magazine Jeune Afrique.

Croyant mettre en difficulté les autorités au Mali, au Burkina Faso et au Niger auprès de leurs concitoyens, Air France avait suspendu ses vols en destination de ces pays dans un contexte de crise diplomatique entre Bamako, Ouagadougou, Niamey et Paris. 

En réponse, en octobre 2023, les autorités maliennes ont annoncé qu'elles annulaient l’autorisation de reprise des vols. Pareille au Faso. Au Niger, les autorités, fin septembre 2023, elles ont interdit le survol de leur territoire pour tous les avions français. Autrement dit, Air France a été chassé à son tour après sa décision unilatérale de revenir.

Air France avait publié des résultats financiers décevants pour le quatrième trimestre 2023, attribués à divers défis, parmi lesquels les tensions avec ces pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). La situation a entraîné une perte inédite de revenus de plus 65 millions d'euros le transporteur français. Or, il avait fait un bénéfice de 134 millions d’euros enregistré à la même période l’année précédente.

Mais le transporteur français semble désormais retrouver ses esprits du fait de l'énorme manque à gagner de cette situation dont qu'elle avait décidée.

Selon Anne Rigail, le Mali représente un marché très important pour le groupe. La reprise des vols nécessite l'autorisation des autorités de ces pays, a-t-elle précisé.

 

WTH