Le Gabon se prépare à tourner la page de la transition militaire avec l'élection présidentielle prévue le 12 avril 2025. Cette élection, la première depuis le coup d'État d'août 2023 qui a mis fin à 56 ans de règne de la famille Bongo, marque une étape cruciale vers le retour à un régime civil.
Parmi les candidats validés figure sans surprise le général Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition depuis le putsch de 2023. Ancien chef de la garde républicaine et acteur clé du renversement d'Ali Bongo Ondimba, il a officialisé sa candidature le 3 mars 2025, jour de son 50e anniversaire.
À ses côtés, trois autres candidats ont été retenus : Alain Claude Bilie-By-Nze, ancien Premier ministre sous Ali Bongo, Stéphane Germain Iloko, médecin de formation, et Joseph Lapensée Essingone, financier et homme d'affaires. Le Parti démocratique gabonais (PDG), anciennement au pouvoir, n'a présenté aucun candidat, confirmant ainsi la recomposition du paysage politique gabonais à l'issue de la transition.
En revanche, 19 candidatures ont été rejetées, dont celle du syndicaliste Jean-Rémy Yama, soutenu par une coalition de quatre partis politiques, et de Pierre Claver Maganga Moussavou, ex-vice-président de la République. Ce dernier, âgé de 72 ans, a été recalé en raison de la limite d'âge fixée entre 35 et 70 ans pour les candidats, selon le nouveau code électoral adopté en janvier 2025.
Les candidats non retenus disposent d'un délai de 72 heures pour introduire un recours auprès de la Cour constitutionnelle. Ce scrutin du 12 avril 2025 revêt une importance capitale pour le Gabon, symbolisant la fin de la transition militaire et le début d'une nouvelle ère politique.
M.A