Lutte contre le terrorisme sans les Etats du Sahel : Robert Dussey dénonce l’hypocrisie des partenaires
Depuis les années 2000, les pays du Sahel sont confrontés à une insurrection terroriste. Au cours des dernières années, plusieurs pays de la sous-région ont fait face à des attaques terroristes répétées et souvent meurtrières. Pour Robert Dussey, ministre togolais des affaires étrangères, on ne peut pas efficace de nos jours dans la lutte contre le terrorisme sans impliquer le Mali, le Niger et le Burkina Faso dans les stratégies malgré les recompositions géopolitiques en cours.
C’est une invite que le ministre togolais en charge des affaires étrangères a faite à l’occasion de la réunion ministérielle de la coalition mondiale contre le groupe terroriste DAECH. Dans son intervention le lundi 30 septembre 2024, Prof Robert Dussey a indiqué qu’il est impossible de réussir la lutte contre le terrorisme particulièrement en Afrique de l’Ouest sans certains pays.
« Je voudrais inviter à tenir compte des pays de l’Alliance des États du Sahel comme des partenaires indispensables dans la lutte contre l’EI et le terrorisme international en Afrique », a souhaité le diplomate avant de soutenir que « l’on ne peut être efficace dans la riposte contre l’EI en Afrique de l’Ouest et au Sahel sans impliquer le Mali, le Niger et le Burkina Faso dans les stratégies malgré les recompositions géopolitiques en cours ».
Par ailleurs, Prof Dussey déplore que certains des partenaires ne jouent pas franc jeu dans la coopération contre le terrorisme international. Cela, dit-il, sape la légitimité de la lutte et devrait amener les partenaires à ne pas perdre de vue dans leurs interventions en Afrique les principes de précaution, de prudence, de transparence et de responsabilité.
En allant dans ce sens, il se réjouit du fait que le Togo, dont la partie septentrionale a subi les trois dernières années des attaques terroristes sporadiques, mène une riposte interne contre les tentatives de déstabilisation.
« Je reste persuadé que pour tenir ses promesses, la lutte contre l’EI et le terrorisme international dans ma région en Afrique de l’Ouest et dans la région du Sahel demande plus de cohérence et surtout de transparence dans les stratégies internationales », a souligné le diplomate togolais.
KK