Face aux menaces croissantes contre son oléoduc reliant Agadem au Bénin, le Niger a signé un accord de sécurisation avec la société chinoise Wapco. Ce partenariat stratégique vise à protéger une infrastructure clé pour l’économie nationale.
Pour répondre aux récentes attaques sur son pipeline, le Niger intensifie ses efforts de sécurisation. En collaborant avec la société chinoise Wapco, l’armée nigérienne franchit une étape cruciale pour protéger une infrastructure vitale pour ses exportations pétrolières et son économie.
Depuis plus d’une décennie, la Chine, à travers la China National Petroleum Corporation (CNPC), accompagne le Niger dans le développement de son secteur pétrolier. L’oléoduc de 2 000 km, reliant les gisements d’Agadem au port béninois de Sèmè-Kpodji, représente une infrastructure stratégique pour exporter le brut nigérien.
Cependant, des attaques récentes, comme celle de Mounstéka dans la région de Tahoua, ont mis en lumière les failles de sécurité autour du pipeline. En décembre dernier, trois soldats béninois ont perdu la vie lors d’une attaque à Malanville. Face à cette situation, la Chine apporte une réponse technologique : l’utilisation de drones pour surveiller le pipeline et anticiper les menaces.
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Cette coopération s’inscrit également dans un contexte géopolitique tendu. Depuis le coup d’État de 2023, les relations entre le Niger et le Bénin se sont détériorées, compliquant la coordination autour de l’oléoduc. Malgré cela, le Niger a poursuivi ses exportations pétrolières en 2024, montrant l’importance stratégique de ce partenariat sino-nigérien.
Le Niger s’efforce de sécuriser ses infrastructures tout en apaisant les tensions régionales. Ce partenariat avec la Chine met en lumière les défis liés à l’équilibre entre la sécurité nationale, le développement économique et les enjeux diplomatiques, dans un contexte où chaque choix doit être soigneusement pesé.
M.A