La France avait déployé 2000 soldats en Côte d'Ivoire pour attaquer le Niger dirigé par Tiani
L’envoyé spécial du Président français en Afrique, Jean-Marie Bockel était à l’audition devant la Commission défense de l’Assemblée Nationale le 6 novembre. Il devrait expliquer la nouvelle stratégie militaire de la France en Afrique aux parlementaires français. Et c'est en ces moments qu'il a lâché ce que les panafricanistes dénonçaient à savoir la présence militaire française dans les pays autour du Niger pour renverser le régime du président Abdourahmane Tiani.
« Quand il y a eu la crise au Niger, on a été capable d’installer à Abidjan 2000 hommes en quelques heures ! », a déclaré l’envoyé spécial d’Emmanuel Macron en Afrique, Jean-Marie Bockel lors de son audition devant la Commission défense de l’Assemblée Nationale.
Bernard Chaix, de l’Union des Droites pour la République, faisait part en ces termes de son désarroi : « Nous attendions avec beaucoup d’intérêt votre éclairage sur la refonte de notre configuration militaire en Afrique et j’avoue qu’après une heure trente d’audition je reste dans le flou, voire dans l’ignorance. »
L'envoyé spécial de Macron a toutefois souligné que les dirigeants ivoiriens, tchadiens et gabonais ont manifesté le souhait de pérenniser les bases militaires françaises dans leur pays contre la volonté de leur population.
Rapportant l’information le site « mondeafrique », souligne que cette déclaration Jean-Marie Bockel « confirme qu’une intervention militaire a été bel et bien envisagée par Paris, sans jamais aboutir, pour libérer l’ancien président Bazoum ».
« Or la France n’avait jamais reconnu avoir réagi par un déploiement militaire à l’installation d’une junte militaire au Niger. Mieux, lorsque la junte nigérienne avait accusé la France « de déployer ses forces dans plusieurs pays de la Cedeao (dont la Côte d’ivoire), pour réinstaller le Président Mohamed Bazoum dans son fauteuil, Paris avait fermement démenti », précise le même média soulignant que les révélations de l’envoyé personnel d’Emmanuel Macron en Afrique confirment bel et bien les déclarations des militaires au pouvoir au Niger.
Après le renversement de Mohamed Bazoum, le 26 juillet 2023, le Président français avait pesé de tout son poids en faveur d’une intervention militaire ouest-africaine pour chasser la junte du pouvoir et restaurer la démocratie, rappelle « mondeafrique ».
Les conclusions et le rapport de l’ancien sénateur sur la stratégie militaire française sur le continent, étaient annoncés pour juillet mais ont été à nouveau reportés, indique la même source.
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