La République démocratique du Congo (RDC) a décidé de rappeler ses diplomates basés à Kigali, en réaction aux affrontements croissants entre son armée et le groupe rebelle M23, accusé d’être soutenu par le Rwanda. Kigali, pour sa part, dénonce les déclarations de la Monusco, jugées provocatrices.
Rappel des diplomates congolais : un geste fort de Kinshasa
Dans la soirée du 25 janvier 2025, le gouvernement congolais a ordonné le rappel de ses diplomates en poste à Kigali. Cette mesure symbolique, mais significative, intervient alors que les tensions militaires entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et le M23 s'intensifient dans l'est du pays, notamment dans les provinces du Nord-Kivu.
Kinshasa accuse ouvertement le Rwanda de soutenir militairement le M23, une position qui exacerbe les relations déjà tendues entre les deux États voisins. Selon les autorités congolaises, ces actions du Rwanda constituent une violation flagrante de la souveraineté de la RDC, assimilée à une « déclaration de guerre ».
Le Rwanda contre-attaque en pointant la Monusco
En réponse, Kigali rejette fermement les accusations congolaises et contre-attaque en critiquant la Mission des Nations unies en RDC (Monusco). Selon le Rwanda, cette dernière, au lieu de jouer un rôle neutre, adopte une « rhétorique incendiaire » qui aggrave la situation.
Cette montée en tension met également en lumière l’impasse diplomatique qui freine la mise en œuvre des initiatives de paix régionales, comme le processus de Luanda et les efforts de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC).
Dans ce climat de méfiance, l’est de la RDC continue de s’enfoncer dans une grave crise sécuritaire et humanitaire. Les populations civiles, prises au piège des violences, appellent à une intervention efficace pour mettre fin aux conflits.
Alors que la diplomatie semble dans l’impasse, la région des Grands Lacs fait face à un choix crucial : s’enliser dans des affrontements ou se tourner vers des solutions de paix inclusives et durables.
MA