La 3e session extraordinaire de l’année 2024 du Parlement de la CEDEAO s’est ouverte mardi à Lomé et ce jusqu’au 04 octobre prochain. Les travaux ont été officiellement lancés par Kodjo Adedze, président de l’Assemblée nationale togolaise en présence du ministre togolais en charge des droits de l’homme, Pâcome Adjrourouvi. Devant eux et devant des membres du corps diplomatique et représentants d’institutions de la République, Memounatou Ibrahima a invité à opérer les réformes au sein de la CEDEAO.
La session est couplée d’un séminaire d’orientation des parlementaires de la 6e législature, dont l’objectif est d’éclairer les membres sur le mandat du Parlement de la CEDEAO. Elle offre l’opportunité aux députés d’examiner le niveau d’exécution du budget 2023 du Parlement ainsi que celui du budget à mi-parcours de l’exercice 2024.
L’examen et l’adoption du projet de budget 2025 du Parlement communautaire sont également à l’ordre du jour des travaux de cette session.
« L’adoption de notre budget pour la période 2025-2027 nous offre l’occasion de redéfinir nos actions prioritaires, en assurant une allocation plus rationalisée de nos ressources », a indiqué Memounatou Ibrahima.
La présidente du Parlement de la CEDEAO a conscience que la session extraordinaire de Lomé intervient dans un contexte marqué par les crises sécuritaires, politiques et humanitaires dans la sous-région ouest-africaine.
A cet effet, elle a appelé à une accélération des réformes pour renforcer la démocratie et la gouvernance au sein de la CEDEAO. Elle évoque à cet effet la nécessité de consolider ces principes face aux défis actuels tels que le terrorisme, l’extrémisme violent, les inondations, et l’immigration clandestine.
Pour Mme Ibrahima, ces réformes visant la démocratie et la bonne gouvernance doivent s’opérer au sein de l’institution sous-régionale et au sein des Etats membres.
Les frontières divisent mais la CEDEAO rapproche
Dans son discours d’ouverture, Kodjo Adedze reconnait que la CEDEAO est un cadre d’intégration de choix des Etats en faveur d’un avenir prospère qui doit se fonder sur les responsabilités communes et le respect mutuel.
Le président de l’assemblée nationale togolaise estime que la simple vérité à cette époque est que l’intensité des connexions fait disparaître les frontières entre les peuples et permet d’assurer la prospérité partagée. Cette prospérité à échelle nationale susceptible d’accroître la prospérité de la CEDEAO, tout comme la paix et la sécurité au sein des Etats peuvent contribuer à la paix et à la sécurité au sein de l’espace communautaire.
« Ayons à l’esprit et de façon permanente que les frontières divisent, mais la CEDEAO rapproche les peuples que nous sommes malgré nos diversités. Nous devons nous efforcer de vivre cette réalité », s’est réjoui M. Adedze.
Par ailleurs, le président de l’assemblée nationale a expliqué la tenue de cette session à Lomé par la diplomatie agissante du Togo dans le maintien de la paix dans la sous-région.
KK