Togo : Devant Tomegah-Dogbe, des opérateurs économiques dénoncent des importations frauduleuses au conseil de concertation Etat-secteur privé.
La première session de l’année 2024 du conseil de concertation Etat-secteur privé s’est tenue mardi à Lomé. La rencontre a été présidée par Victoire Tomegah-Dogbe, premier ministre du Togo. C’était une occasion pour le secteur privé d’exposer les nombreuses difficultés auxquelles font face les opérateurs économiques dans le domaine agricole.
Le conseil de concertation État-secteur privé constitue un outil stratégique pour aligner les efforts des deux parties et dynamiser l’agro-industrie. C’est une opportunité unique de formuler des solutions adaptées aux défis du secteur et de maximiser son potentiel pour contribuer au développement économique.
Pour la première de l’année en cours, les acteurs concernés ont discuté des moyens devant permettre d’améliorer l’agriculture et l’agro-industrie.
Essentiellement, il a été question de la lutte contre les importations déloyales, un problème majeur qui affecte les producteurs locaux et freine leur compétitivité.
Selon le secteur privé, le manque de compétitivité des produits locaux, l’accès limité aux financements, la disponibilité des intrants ou encore la transhumance sont les difficultés auxquelles ils font face dans le domaine agricole. Ils ont d’une seule voix dénoncé les importations frauduleuses comme une menace sérieuse pour le secteur privé.
Des avancées significatives dans le domaine agricole
Pour Essowé Georges Barcola, le gouvernement a conscience de la situation. Face à cela, il a pris un certain nombre de mesures relatives notamment à la subvention des engrais, faisant du Togo l’un des pays les plus engagés dans la sous-région en matière de soutien agricole.
Même son de cloche chez Mme Tomegah-Dogbe qui estime que le gouvernement a mis en place de systèmes de traçabilité au port de Lomé pour identifier rapidement les produits importés et assurer une meilleure transparence.
« Entre 2020 et 2023, le Togo a enregistré une augmentation de 15% de la production de céréales, 13% de la production de tubercules, 31% de la production de légumineuses. Ces progrès ont également été accompagnés d’une amélioration des rendements dans l’agriculture vivrière, grâce aux réformes et aux soutiens étatiques », a rappelé, la cheffe du gouvernement.
Par ailleurs, dans cadre de l’amélioration continue du secteur, Mme Tomégah-Dogbé annonce la création d’une unité de production d’engrais phosphatés, dont les études sont en cours, pour répondre à la demande croissante en intrants agricoles et le renforcement des réformes pour assurer une meilleure traçabilité et la transparence des opérations du commerce extérieur.
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KK