Dédommagement de 250.000 euros : la Belgique reconnue coupable de crimes contre l’humanité sur des enfants métis
Dans une décision rendue le 2 décembre, la cour d’appel de Bruxelles a estimé que l’État belge s’était rendu coupable de crimes contre l’humanité. Les cinq plaignantes, métis, aujourd'hui septuagénaires seront dédommagées à hauteur de 50.000 euros chacune et plus d'un million d'euros de frais de justice.
Elles sont nées entre 1946 et 1950, dans l'ancienne colonie belge, actuellement la RDC, d’un père blanc et d’une mère noire. Elles avaient 21 mois pour la plus jeune et 5 ans pour la plus âgée lorsqu'elles ont été enlevées de force et placées dans des institutions religieuses. Ensuite, elles ont été abandonnées à leur sort au moment de l’indépendance, en 1960, rapportent les médias belges.
️Simone Ngalula, Monique Bitu Bingi, Léa Tavares Mujinga, Noëlle Verbeken et Marie-José Loshi ont déposé leur plainte en 2020. Mais tribunal de première instance n'a pas considéré que la séparation forcée pendant la période coloniale était un crime, selon le rapport. Les juges en première instance avaient estimé que l’État belge ne pouvait être reconnu coupable de crimes contre l’humanité, cette notion n’existant pas, selon la cour, au moment des faits.
Cependant, dans une décision rendue le 2 décembre 2024, la cour d’appel de Bruxelles, contrairement au tribunal de première instance, a estimé que l’État belge s’était rendu coupable de crimes contre l’humanité. Les plaignantes seront dédommagées à hauteur de 50.000 euros chacune.️
"C'est la première fois en Belgique et probablement en Europe qu'un tribunal condamne l'Etat colonial belge pour crimes contre l'humanité", a déclaré l'avocate des femmes, Michèle Hirsch, aux médias belges.
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