« Biens mal acquis » : Londres sanctionne Isabel dos Santos pour avoir « privé l’Angola de ses ressources »
Le gouvernement britannique a annoncé des sanctions à l’encontre de la femme d’affaires et fille de l’ancien président angolais José Edouardo dos Santos, accusée d’avoir « volé les richesses de son pays pour son profit personnel ». Elle dénonce la décision britannique et accuse les autorités angolaises de vouloir lui faire subir des persécutions politiqued.
Ces mesures britanniques consistent en un gel de ses avoirs et une interdiction de voyager au Royaume-Uni, rapporte JA. Elles visent aussi deux de ses proches, son amie et associée Paula Cristina Fidalgo Carvalho das Neves Oliveira et son collaborateur Sarju Raikundalia.
Le ministère des Affaires Étrangères souligne avoir voulu « cibler à la fois les auteurs d’actes graves de corruption et leurs complices, en particulier là où des richesses illicites sont cachées au Royaume-Uni », afin de faire du pays « un environnement plus hostile aux acteurs corrompus ».
En somme, il est reproché à Isabel dos Santos d’avoir procédé à un double détournement de fonds publics, de plus de 50 millions de livres (environ 63 millions de dollars) lorsqu’elle était à la tête de la société nationale de pétrole Sonangol et de plus de 300 millions de livres (440 millions de dollars) lorsqu’elle pilotait le premier opérateur télécom du pays, Unitel, a rapporté la même source.
Mais Isabel dos Santos ne va pas baisser les bras face à ce qu'elle considère comme une cabale politique la visant. « J’ai l’intention de contester ces sanctions et j’espère que le Royaume-Uni me donnera la possibilité de présenter mes preuves et de prouver qu’il s’agit de mensonges fabriqués par le régime angolais pour me nuire », a réagi dans la foulée Isabel dos Santos dans un message diffusé sur son compte Instagram, indique le média JA.
Elle nie avoir détourné des fonds publics et se dit prête à se défendre. D'ailleurs, elle a dénoncé une décision britannique « incorrecte et injustifiée » tout en accusant les autorités angolaises de mener « une persécution politique » contre elle et la famille dos Santos. « L’Angola a besoin d’une nouvelle gouvernance politique », a-t-elle ajouté, précise la même source.
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